Le bâtiment se présente comme une masse compacte façonnée par deux volumes rectangulaires en béton noir. Les blocs se rejoignent selon une ligne de contact presque tectonique, produite par une poussée latérale qui organise l’ensemble. Le béton reçoit une pigmentation obtenue par un liant ferrique, avec une matrice dense qui absorbe la lumière plutôt qu’elle ne la renvoie. La salle de concert s’inscrit dans cet assemblage comme un noyau acoustique protégé par une enveloppe minérale continue. La structure porteuse s’appuie sur une logique de voile épais, associée à un réseau de raidisseurs internes qui stabilise les portées longues nécessaires aux tribunes suspendues. L’acoustique interne repose sur des panneaux sculptés en fibres minérales comprimées, calibrés selon une modélisation paramétrique qui distribue les coefficients d’absorption et de diffusion. L’accès principal suit une fente longitudinale où le béton révèle ses granulométries et ses lignes de coffrage. L’ensemble forme un organisme architectural centré sur la densité, la pression, la matière et l’énergie sonore, avec une écriture tectonique qui inscrit l’édifice dans une logique de masse plutôt que de façade.