Les principes d’aménagements urbains reposent sur une fragmentation du
bâti généré par la recherche d’une grande fluidité visuelle. Chaque batiment
vient prendre ses vues et ses orientations en respectant la présence des autres
corps bâtis. Les édifices se présentent comme une installation de volumes
autonomes dans un paysage, comme les rochers dans un jardin zen. Un premier
regard sur le plan d’aménagement général et plus particulièrement sur les
différents projets sélectionnés pour les îlots A2, A3, B2 et B3 fait apparaître
une double volonté. Tout d’abord, celle de fabriquer une ville plus généreuse,
plus durable, plus ouverte à la fois visuellement mais aussi dans les usages.
Ces orientations permettent ainsi d’imaginer d’autres pratiques, d’autres
relations, entre l’espace public et privé.
Créer un chemin de traverses végétales qui relie les différents îlots
entre eux, comme les passages faubouriens, ou comme une promenade urbaine
parallèle, offrir des dégagements et des vues lointaines à tous (habitants ou
passants), nous paraît être les premiers signes distinctifs d’une
«généro-cité», de la ville généreuse. Le deuxième signe distinctif concerne la
relation particulière qui se forme entre périphérie et intérieur d’îlot, entre
une densité généreuse et un paysage intime, verdoyant qui fait entrer le
végétal dans le moindre mouvement de chaque édifice. La « ville-jardin » naît
de cette relation particulière, de cette fusion entre architecture et nature.