Dessiner un bâtiment à Paris à l’angle d’une rue et d’une impasse, toutes deux étroites, est un exercice précieux de mise à l’échelle !
La construction est située à l’endroit où le parcellaire passe de la logique de la rue Pergolèse à la rue Malakoff ; il en résulte la forme triangulaire du jardin en cœur d’ilot. La trace de ce jardin sur la rue définit les grandes séquences de la façade principale : 2 grands pavillons reliés par un bâtiment-pont qui laisse voir tout le jardin.
La façade utilise de l’aluminium anodisé pour ses jeux avec la lumière, mettant en valeur l’écriture cinétique de la façade constituée de cadres ciselés de trames variables. En se promenant dans cette petite rue, la façade est d’abord très fermée puis très ouverte, de teinte très claire sous le soleil et sombre à contrejour. C’est un nouveau bâtiment qu’on découvre à chaque passage.
Les espaces extérieurs du socle et les grandes terrasses plantées agissent localement pour le traitement de l’îlot de chaleur par leur disposition sous les vents dominants et par le choix des végétaux adaptés au climat prévisible des décennies à venir. Ils étendent les bureaux comme des esapces de travail complémentaires.
Cette approche repense les espaces de travail collectifs en favorisant les rencontres informelles pour stimuler les échanges. C’est un vecteur clé de sérendipité, renforçant le sentiment d’appartenance à une communauté réflexive, en accord avec les évolutions des méthodes de gestion d’équipe et la normalisation du télétravail.
La décoration intérieure participe aussi à l’identité forte de ce bâtiment. Elle s’inspire des matériaux extérieurs et les décline dans l’ensemble des espaces à l’ambiance brute et raffinée. Elle y ajoute la couleur bleu Klein, ce bleu profond et immatériel qui permet l’abstraction : dans le hall, les escaliers, les lieux de détente et jusque dans le parking, en grandes étendues monochromes.