Au lieu d’imposer au paysage une forme et une
image stéréotypée le nouvel édifice adopte un langage architectural discret et
contemporain laissant la prédominance apparente à la villa néo-basque préexistante.Le projet se fonde conceptuellement sur l’idée de disparition de la forme
dans le paysage par un enfouissement partiel des locaux recouverts de plantes
grimpantes (glycines, jasmin, muelenbeckia) et d’une toiture terrasse
engazonnée qui prolonge au sud la terrasse-jardin de la villa. Quatre matières
brutes constituent l’édifice: La pierre de Cenia en revêtement de sol pour les
plages , le bois rouge exotique Ipé en caillebotti et bardage extérieur, le béton
banché très lisse en structure, l’acier inoxydable comme garde corps et support
de plantes grimpantes. Une frise périmètrique autour du bassin reçoit le nom du
projet gravé à fleur d’eau dans le petit bassin: « Uhin Aska » (Bassin
à Onde). La disparition du nouvel édifice permet de juxtaposer sans heurt deux
étapes dans l’histoire de la culture architecturale basque, de laisser son
intégrité stylistique et formelle à la villa et d’affirmer notre époque.
Robert LATOUR d’AFFAURE