Jean-Pierre Pincemin (1944-2005) fait preuve dès ses débuts d’une singularité et d’une liberté d’esprit qui animent toute son oeuvre. Autodidacte, venu à la peinture par des voies buissonnières, il pratique d’abord une peinture non-figurative dans les années 60 et 70, adhère un bref moment au mouvement Supports-Surfaces, s’en écarte puis peint de somptueux tableaux géométriques et contemplatifs qui font son succès.
L’exposition retrace deux périodes de son travail, présentées non pas de manière chronologique, mais associées dans un dialogue qui met en relief, plus que leurs différences, leur parenté et la cohérence de l’évolution de Pincemin. À travers la scénographie qui renforce cette confrontation des oeuvres, c’est la jubilation de la peinture qui s’exprime. Ce parcours de peinture est ponctué d’une dizaine de sculptures, assemblages joyeux de matériaux de récupération, indissociables du reste de l’oeuvre par leur picturalité.