Participer au renouvellement urbain (dans
le cadre d’une opération ANRU), inaugurer la fabrication d’un cœur de quartier, empreint d’une nouvelle mixité sociale, enrichi par un usage commercial et promu à un nouvel art de vivre stimule la créativité. Le quartier Empalot en témoigne.
En son cœur, un îlot – ou plutôt un fragment de ville – qui, s’il présente la particularité de stratifier les fonctions, avec des commerces animés à rez-de-chaussée, des stationnements aérés à l’entresol et des logements ouvert à la lumière et aux vues, construits en plots sur les cinq à huit niveaux supérieurs, assume aussi une écriture urbaine, durable et économique.
Dense certes, il joue avec l’alternance de pleins et de vides en trois dimensions, libérant des entre-deux ; développant des cours, basse, intermédiaire et haute ; dégageant des porte-à-faux ; inaugurant des soulèvements.
Ainsi sculpté et riche d’effets de glissement et d’imbrication, il contredit in fine toute notion d’empilement et privilégie en contrepartie un jeu de séquences urbaines et architecturales que rythment les halls double hauteur d’accès aux logements, comme les ouvertures sur le cœur d’îlot et ses trois paliers de verdure.
Que rythment encore les changements de matières – panneaux vitrés ou d’aluminium anodisé, béton architectonique teinté (rouge ou gris) ou gravé, acier métallisé perforé aux reflets dorés ou enduit blanc – et les percements aléatoires de grandes fenêtres urbaines, de loggias et de simples ouvertures. Que ponctuent enfin des émergences sur les niveaux supérieurs des plots qui ont valeur d’items dans le paysage. Et c’est bien de cette rythmique urbaine et architecturale, encore enrichie par la diversité des usagers qui ici vont pouvoir inaugurer de nouveaux modes de vie et de déplacements, que découle le caractère vivant, escompté par les urbanistes, de ce nouveau faubourg toulousain.