Client : Icade Promotion
Project Management : DGLa / Arquitectonica
The history of the La Capelette project in Marseille is a strange one. In effect, over the course of time, the contractors, Icade and Sifer, worked with a series of different architects and the original programme evolved substantially. Based on an initial, spectacular design by Jacques Redondo, ILR, under our aegis the project took on a decidedly mixed use aspect, characterized by a “deconstructivist” architectural style. When Arquitectonica was invited to work alongside us, the project was entirely reappraised and the emphasis shifted to a mono-functional approach focusing on the development of a shopping and leisure centre with no offices and residential units. This was the option finally selected. With the neighbouring building, the Palais de la Glisse et de la Glace, an ice rink and skate board centre, the project constitutes a singular architectural ensemble; while the sports facility is based on an aesthetic of curves, intended according to its architect to evoke the traces left by skates on the ice, our design provides a radical counterpoint. Indeed, it presents a series of sharp, lively forms, particulary evident in the office buildings located on the commercial base, which create the impression that the Palais’ wave of metal is breaking against a row of white “reefs”. The building also foregrounds its relationship with Marseille’s incomprarble light; entirely white, it boasts a number of mesh masks that serve as sun breaks. The light provides a play of masks and reflections, throwing up a combination of regular and amorphous shadows that deconstruct our perception of the building’s apparently complex shapes. However, we are still in the realm of illusions here, for the buildings constructed over the shopping centre are, in reality, simple, and it is the oblique treatment of their limits that creates a spectacular visual effect.
Le projet de La Capelette, à Marseille, a vécu un étrange parcours : les architectes se sont en effet succédé au gré de ses maîtres d’ouvrage, Icade et Sifer, et le programme a largement évolué. Parti d’une première approche spectaculaire établie par l’agence de Jacques Redondo, ILR, le bâtiment a pris sous notre main un caractère affirmé de mixité et une signature architecturale « déconstructiviste ». L’arrivée d’Arquitectonica à nos côtés s’est traduite par une remise à plat du projet sur une base monofonctionnelle de centre commercial et de loisirs, sans bureaux ni logements. C’est cette option qui sera développée.
Le projet constitue avec le bâtiment voisin, le Palais de la glisse et de la glace, un ensemble architectural singulier : là où celui-ci repose sur une esthétique tout en courbes, qui aux dires de son architecte, évoque la trace que laisse un patin dans la glace, le projet que nous avons dessiné propose un contrepoint radical. Il présente une succession de formes vives et aigües, qu’adoptent en particulier les immeubles de bureaux posés sur le socle commercial, si bien que la vague de métal du Palais vient se briser sur un alignement de « récifs » blancs. Un auvent de verre spectaculaire vient chercher les passants en direction du boulevard Rabatau. Le bâtiment met aussi en scène son rapport à l’incomparable lumière propre à Marseille : il est entièrement blanc, et possède également de nombreux masques en résille servant de brise-soleil. Ainsi, un jeu de réflexions et de masques se développe sous la lumière, créant des ombres irrégulières et tranchées qui viennent achever de déconstruire au regard les formes apparemment complexes de ce bâtiment. Nous sommes cependant ici encore dans l’illusion, car les immeubles construits au-dessus du centre commercial sont en réalité simples, et c’est le traitement oblique de leurs limites qui crée cet effet visuel spectaculaire.