C’est un site à l’arrière, en retrait. Un endroit très abimé par trop d’architectures, trop de formes et d’objets sans liens les uns aux autre.
Une polarité culturelle qui n’a rien d’un lieu, un espace sans contact avec la ville.
Cet état des lieux nous a très vite renvoyé à la contradiction même sur projet :
Comment créer un lieu, proposer une architecture innovante, radicalement différente sans tomber dans une forme spectaculaire ou la gesticulation architecturale qui ne ferait que rajouter de la confusion ?
Le projet est une tentative de recherche d’évidence dans le rapport de l’équipement à la ville, quelque chose de simple qui dépasse la question formelle et qui crée un espace publique en soit.
Un lieu commun, ouvert sur la ville, à l’instar d’une place couverte.
Un projet capable de transformer l’ensemble du pôle culturel.
La médiathèque s’apparente donc à un espace public. Un espace à la fois familier et radicalement nouveau.
Familier parce qu’il s’agit d’une vaste surface couverte par une simple trame structurelle en béton, ponctuée de verrières, évoquant une halle commune, archétype du lieu de rassemblement et d’échange.
Radicalement nouveau car la structure est plantée en partie supérieure de hauts bambous et intègre un long jardin extérieur clos qui prolonge la médiathèque.
On lit, on se divertit, on se cultive, à l’intérieur comme à l’extérieur, au sein d’une nature portée par un solide réseau de poutre.
C’est un lieu puissant, radical qui n’a pas d’équivalent. Un espace onirique de plaisir à l’abri sous un jardin suspendu aux variations infinies de lumières et de bruits.
L’équipement est un outil culturel et extrêmement efficace. Tout l’espace de consultation est organisé en simple rez-de-chaussée et se prolonge par un jardin extérieur clos de 1000m2.
Cette organisation extrêmement claire permet d’imaginer un enrichissement des pratiques culturelles (lecture en plein air, discussions, animations, organisation de débats pourront s’y tenir sans gêner la tranquillité des usagers installés à l’intérieur) autant qu’elle favorise l’ouverture et l’animation de ce cœur d’îlot.