D&L.L et leurs enfants habitent une maison de plan carré, proposant depuis l’intérieur de beaux points de vue vers le jardin qui tourne autour du bâtiment. Une première annexe (l’ancien garage) a été connectée par une véranda formant une sorte de SAS d’entrée. Ceci rajoute au caractère centrifuge que les pièces entretiennent avec le paysage : c’est le glissement des volumes, des jeux de lumière et un lien fort avec l’extérieur que nous ressentons.
Notre proposition tente de reprendre ces qualités en proposant un volume qui, bien que clairement identifié, participe de la logique générale de l’ensemble. C’est une nouvelle annexe au volume central de la «maison», liée par un espace en creux permettant, par contrepoint, de constituer une cabane de bois blanchi venant s’immiscer plus en avant dans le jardin, abritant les deux chambres des enfants. Plutôt qu’un simple couloir, le «joint creux» anthracite propose un long bureau où chaque enfant peut jouir d’un plan de travail en bois. Cet espace devient, à l’image de la véranda formant entrée entre l’ancien garage et la maison, un lieu partagé pour les enfants et une traversée vers le jardin. Le bureau dissimule de larges coulissants de bois vers les chambres, qui profitent de la totalité du volume sous faîtage, espace intime et personnel posé sur l’herbe.
L’appréhension de cette petite extension est ainsi totalement différente depuis l’extérieur (ou l’on observe une interprétation volumétrique d’une «maisonnette» assumant sa discrétion dans le paysage) ou depuis l’intérieur (où l’on découvre une continuité d’espaces articulés les uns aux autres sans jamais n’être que circulation, proposant des ouvertures à chaque regard).