En abordant la thématique de la rencontre, le projet propose un dialogue entre la cour québécoise et la cour montpelliéraine, entre une cour plus lâche qui s’étend au-delà des clôtures qui la limitent, s’estompant sur le territoire encore vierge, et une cour plus formelle qui est circonscrite par l’emprise bâtie.
Ma cour dans ta cour se veut d’abord un objet perceptuelle. Une série de clôtures se superposent dans l’espace et sont ponctuées de ballounes d’eau de tons et de couleurs variés. Ces-dernières, agissant comme un amalgame de pixels, forment le profil d’un orignal (caribou ou élan pour nos amis français) qui peut être perçu depuis un point précis de la cour, à la manière d’une anamorphose. À mesure que le visiteur découvre l’installation, cette image, qui traduit ludiquement l’idée de la cour québécoise à l’échelle de son territoire, se dématérialise pour laisser deviner l’agencement des clôtures et des ballounes d’eau, laissant ainsi imaginer de nouvelles images aussi abstraites soient-elles.
Ma cour dans ta cour propose également un échange entre le visiteur et l’installation. Des ballounes gonflée d’hélium et arborant l’image de l’orignal étaient remises aux visiteurs lors de leur passage.Ces-derniers étaient ainsi invités à trimbaler ce petit souvenir dans les rues de Montpellier, à la rencontre d’autres festivaliers, mais aussi à la rencontre des autres cours inscrites au parcours du Festival. Par l’entremise du visiteur, l’orignal faisait ainsi intrusion sur l’espace urbain, objet flottant au poignet d’un enfant, attaché sur une enseigne ou simplement abandonné aux côtés d’une autre installation du FAV.