A Clichy et sur le boulevard Victor Hugo les morphologies bâties sont très contrastées : des bâtiments hauts, des immeubles de rapport R+5, des restes de tissu pittoresque de faubourg en R+1. Cette diversité, résultat de l'accumulation des couches d'urbanisation successives, donne des qualités spatiales propres à chaque séquence du boulevard. Cet héritage contemporain révèle aussi des situations particulières, comme cette dent creuse de moins de 15m de large en façade et de 125m de long qui s'est libérée lors de la démolition d'un vieux garage. L'ancien parcellaire maraîcher puis industriel a été rattrapé par l'urbanisation des années 80 à 90, qui a laissé une voie en impasse: l'allée bréchet et 4 hauts pignons aveugles le long de la parcelle.
Le projet de construction s'est glissé dans cette faille et à épousé les différents pignons au pourtour. Il résulte de cette complexité urbaine un corps de bâtiment fragmenté qui enregistre ces situations particulières et se décline à différentes échelles. Sur le Boulevard, l'étroite façade de brique blanche tranche, par son volume haut, sa couleur et l'abstraction de son dessin avec les bâtiments voisins. Elle s'adresse à l'architecture des tours proches. Une façon de continuer à enrichir la diversité du paysage plutôt qu'à l'homogénéiser.
Sur l'allée Brechet, le nouveau bâtiment construit une nouvelle façade qui efface l'image du cul de sac et prolonge visuellement l'allée jusqu'au coeur de l'ïlot.