L’emporte pièce
L’objectif du concours est de proposer une occupation de la parcelle dite de l’université pour la construction de logements étudiants pouvant accueillir 200 étudiants, des logements LUP et PPE. Cette opération de logements est associée à un équipement sportif de 4 salles, de 1200 m² de commerces et d’un local commun pour l’ensemble de cette nouvelle communauté habitante.
Vivre dans un champ.
La parcelle proposée pour le projet est un champ bordé par des haies et des alignements d’arbres typiques d’un paysage de bocage. Comment occuper ce champ rescapé du débordement de la ville dans la campagne environnante ?
Nous ne pouvions pas faire disparaître cet espace de respiration dans la ville, notre intention s’est alors focalisée sur la conservation du champ avec ses proportions et ses qualités spatiales, en occupant les franges. L’îlot périphérique de logements familiaux devient l’emporte-pièce du champ.
Dans la partie Est du site, quatre nouveaux plots de logements étudiants viennent s’implanter à l’orée des bois classés en lien direct avec l’université située dans l’ancien orphelinat.
Intervenir par le paysage.
Notre intention est de partir du vide, penser d’abord par le paysage en travaillant sur l’intériorité pour renforcer l’idée de vivre dans un paysage. La grande pièce centrale devient un jardin collinaire, fait de buttes engazonnées, qui offre un espace de déambulation et d’intimité. Ces collines permettent une gestion sur place des déblais-remblais.
Une bande active participe à l’animation du jardin en proposant une large bande d’activité en retrouvant le city stade et les jardins pédagogiques existants et avec l’ajout de jeux pour enfants et d’une zone de barbecues. Cet espace extérieur convivial est ouvert à l’ensemble du quartier et crée un lieu de rencontre et d’animation au quartier.
A l’extérieur de l’îlot périphérique, les corridors boisés sont confortés et aménagés pour une promenade. Le bois vient cadrer l’îlot et entouré les logements étudiants. Ce bois et ces promenades permettent une continuité dans les mobilités douces et les corridors écologiques existants à l’échelle de l’agglomération genevoise.
S’ouvrir aux quartiers environnants.
L’îlot périphérique se déforme et s’ouvre au sud-ouest du site face à l’école existante. Une nouvelle place, la place de la Tambourine, entourée de commerces et des salles de sport, est créée et devient un lieu d’attraction pour l’ensemble du quartier. Cette place devient l’entrée du champ où elles s’entrecroisent avec la bande active.
Ponctuellement, l’îlot périphérique se soulève pour permettre les liens existants ou futurs entre le champ et les quartiers environnants.
Vivre ensemble.
L’îlot périphérique, une forme simple et efficace, contient l’ensemble des logements familiaux qu’ils soient de catégorie LUP ou PPE. Les halls d’entrée sont tous tournés et adressés sur une promenade le long du jardin collinaire. Cette promenade sert également de voie pompier pour permettre un accès à chaque façade. Chaque logement bénéficie d’un balcon donnant sur le jardin et d’une double orientation. Les rez-de-chaussée sont principalement occupés par des services communs comme des buanderies ou des locaux vélos.
En relation direct avec l’université, les logements étudiants se présentent sous une forme de plots compacts dans les bois. Les logements s’organisent autour d’un noyau de circulation vertical central. La pièce de vie de chaque logement prend place aux angles du plot alors que les pièces d’eau servent d’espace tampon entre la circulation centrale et les chambres. Régulièrement, de grand, espace, de vie collectives en double hauteur prennent place dans les étages. La vie étudiante s’organise à partir d’eux, cela favorise les échanges entre les étudiants et donne une nouvelle dimension au bâtiment.