Tout en longueur, le jardin suit la forte pente du vallon de la Ramonette. Relativement étroit, sa végétation abondante y cadre joliment la vue vers le coteau d’en face. Une étroite terrasse directement en relation avec la maison, y était séparée du bas du jardin par un talus planté d’arbustes. La majeure partie du jardin, pourtant fort bien orientée et agréable n’était donc que très peu utilisée. Le principe recherché a ainsi été d’entremêler de façon bien plus forte la partie construite et la partie jardinée. Le projet consiste ainsi à créer un vaste escalier-jardin : objet hybride, tout à la fois monumental par sa largeur et digne d’un véritable jardin par la palette de végétaux qu’il abrite et la multiplicité des sous-espaces qu’il comprend. Il forme notamment une terrasse intermédiaire qui marque un point d’arrêt dans la descente et profite des derniers rayons du soleil de la journée. Ses emmarchements plantés deviennent par endroits de véritables petits escaliers maçonnés, parfois se décalent pour laisser place à une fosse d’arbre ou encore se transformer en banquettes faisant face à l’horizon. Tout cet espace réaménagé est donc en relation directe avec la maison pour un usage très quotidien mais il permet de même de rejoindre les terrasses enherbées plus basses qui deviennent très accessibles.