Le projet ambitionne un aménagement fluide et pérenne répondant à la fois à son besoin fonctionnel et à son rôle urbain. Il tire parti du caractère des constructions et de l’image très «végétale» du lieu pour s’affirmer comme un élément à part entière de la composition du site. En plan, sa géométrie se veut la continuité logique du bâtiment administratif qu’il dessert. L’aménagement s’appuie sur les lignes directrices de la structure du bâtiment pour contenir l’intervention par deux voiles poutres en béton matricé. En élévation, la volumétrie se veut une transition douce de la rue vers l’entrée du bâtiment afin de minimiser l’impact de l’infrastructure. Ce profil accidenté offre à voir les surfaces végétalisées tout en réduisant la visibilité des technicités. Implanté entre des éléments architecturaux très marqués, l’escalier se présente comme un aménagement paysager que l’on parcourt. Il se constitue de deux volées irrégulières et croisées, bordées de voiles béton et de plans inclinés végétalisés. Le palier intermédiaire propose une vue en belvédère sur le parc Richard Pouille. Depuis la rue de Norvège, l’aménagement joue son rôle urbain. L’entrée est marquée par un volume en béton support de la signalétique et formant un auvent finement suspendu au-dessus de la clôture béton courbe. Ce volume central sépare et identifie l’accès piéton à droite et l’accès technique carrossable à gauche. Les limites et les fermetures de l’aménagement sont traitées en serrureries grises anthracite dont le dessin reprend la matrice des murs de clôture en béton. Ce jeu rythmique permet une certaine perméabilité des vues tout en assurant une fermeture sûre et marquée. Ainsi le projet par ses matériaux, sa forme et sa composition s’intègre au contexte marqué tout en s’affirmant comme un traitement agréable et durable du programme d’aménagement de l’entrée du bâtiment administratif de l’usine Imbeaux.