Le terrain est réduit au point que certaines
salles peinent à y trouver place. Nous pensons que les difficultés liées au
site ne concernent pas les futurs utilisateurs, que l’exigüité de la parcelle
ne doit pas se traduire par la complexité des usages et des déplacements. L’enjeu
est bien d’installer l’ensemble du programme dans le gabarit aérien disponible.
Cette exigence, qui impose une optimisation
absolue de l’espace, a été rendue possible par la conception singulière de la
structure du bâtiment. Nous choisissons ainsi de démultiplier les points
porteurs, de rejeter les charges à la périphérie du terrain le long des murs
mitoyens. Les planchers sont réalisés au moyen de palplanches qui permettent de
franchir la largeur de la parcelle sans aucun point porteur intermédiaire. Il
en résulte un bâtiment sans poteaux ni murs, un bâtiment composé de plateaux
libres, clairs, généreux.
En façade, une image imprimée laisse
transparaitre l’activité du bâtiment ou la recouvre selon les heures de la
journée ou les angles de vue. L’image, représente une paire de jambes nues, en
suspension.
A l’échelle de la ville, les jambes
monumentales évoquent les exercices qui se déroulent dans le bâtiment. Sans
identité, sans inscription sociale, ni raciale, ni sexuelle, elles ne
représentent pourtant que ce qu’elles sont : fûts, galbe, verticalité,
chair, peau, pastel autant de caractères qui, selon la lumière, les tirent vers
la statuaire antique ou les fresques de la renaissance, les corps y sont denses
et puissants …
Une vidéo est visible sur le site du pavillon
de l’Arsenal à l’adresse suivante :
http://www.pavillon-arsenal.com/videosenligne/collection-5-292.php