Le site est remarquable : un parc centenaire, un château, une serre, un pigeonnier, un pavillon de chasse… Et c’est pour conforter son caractère bucolique et particulièrement apaisant pour les pensionnaires de l’association que les nécessaires restructurations des deux centres Paul Dottin et Lestrade s’offrent de nouvelles figures, rustiques et poétiques – des « cabanes perchées » pour le pôle sensoriel du premier, pour les locaux administratifs du collège/lycée du second.
Des figures de bois donc, dont la patine se confond avec celle des écorces des arbres séculaires et qui, comme suspendues
au-dessus de socles en béton moulé, blanc
et à l’aspect « papier froissé », gagnent en légèreté et en domesticité. Cette dernière caractéristique est encore enrichie, dans les lieux de vie et les chambres du pôle sensoriel, par des loggias ou bow-windows, pleinement ouverts sur le paysage, dessinés « habitables » à l’échelle des espaces qu’ils servent, déclinant le bois en tasseau (brise-vues), panneaux menuisés (volets) ou simples revêtements intérieurs. Sans doute plus relative pour le collège/lycée, cette domesticité-ci s’attache néanmoins à en soigner les espaces les plus sensibles. Le hall, le foyer, la restauration, mais aussi les coursives et les dégagements extérieurs, n’hésitant pas à faire valoir la texture,
la chaleur, comme les fragrances du bois.
Pour que les sens des enfants, contraints dans leur mobilité par de lourds handicaps physiques et ici logés et scolarisés, en restant toujours en éveil, enrichissent leur quotidien d’un précieux bien-être et encouragent l’acquisition de leur autonomie.