L'architecture est d'abord construction et son langage est celui des « forces excédentaires de la forme » (Heinrich Wölfflin – Psychologie de l'architecture – 1886) : ces convictions méritent d'être défendues avec insistance dans une période où la notion d'un savoir spécifique à notre discipline est mise en cause.Aujourd'hui, l'architecture se complait trop souvent dans un jeu conceptuel dont l'histoire n'est plus la matière première, dont la construction n'est plus le moyen et dont la qualité de l'espace (donc de la vie qui s'y déploie) n'est plus l'objectif.L'architecture ne doit pas devenir une science de l'assemblage et un royaume des faux-semblants, elle doit demeurer l'art de la tectonique et de la proportion. C'est pourquoi, nous faisons pleinement nôtres ces mots de Peter Zumthor :" Personnellement, je continue à chercher dans les choses rudimentaires qui font l'architecture : les matériaux, la construction, les éléments porteurs et portés, le ciel et la terre ; je continue à chercher la confiance en des espaces qui peuvent être de vrais espaces. "