Un double enjeu : restructurer une
résidence universitaire de 12 étages et lui
adjoindre un volume neuf qui joue le rôle de contrepoint formel
revitalisant la masse indifférenciée de la tour existante.Dans le bâtiment existant, le rythme des fenêtres obligeait à inscrire
les chambres dans une trame très étroite alors que le bâtiment neuf
permettait plus de « largesse spatiale ». Pourtant une même logique est à
l’oeuvre dans les deux cas avec l’intégration du mobilier - en grande
partie dessiné pour l’opération - à l’intérieur même de l’architecture
des studios. La polychromie induit une perception transformée des
logements à taille réduite et de la répétitivité des modules : les
parois, les portes et les meubles semblent les émanations organisées
dans l’espace d’un même flux coloré, modulé selon plusieurs gammes qui
créent autant d’univers singuliers. La répétition typologique est
équilibrée par la singularisation chromatique des espaces et du
mobilier.